INTRODUCTION
Le Sommet du Millénaire qui s’était tenu en septembre 2000 à New York
avait reconnu que la mobilisation du potentiel des technologies de
l’information et de la communication (TIC) pouvait permettre de créer des
conditions objectives nouvelles pouvant permettre de réaliser un bond
qualitatif décisif dans le processus de développement économique et social
et qu’à ce titre, ces technologies devaient constituer un puissant levier
pour l’atteinte des objectifs du millénaire. Aussi, le Sommet avait-t-il dans
la Déclaration qu’il avait adopté, préconisé « de faire en sorte que les
avantages des nouvelles technologies, en particulier des
technologies de l'information et de la communication, soient
accordés à tous ».
A la suite de cette Déclaration et en prenant en compte le fait que ces
technologies, l’ère de l’information, la société de la connaissance et
l’économie de l’information ne se sont répandues que dans les pays du
Nord, la Déclaration ministérielle du Conseil économique et social avait fait
la recommandation ci-après :
« il est indispensable d’ouvrir plus
largement l’accès aux technologies de l’information et de la
communication et d’en promouvoir l’utilisation si l’on veut que la majorité
des individus, en particulier dans les pays en développement, puissent
profiter des bienfaits de la nouvelle économie fondée sur les
connaissances. Aussi est-il impératif que des actions concertées à
l’échelon national ainsi qu’à l’échelle régionale et internationale soient
entreprises d’urgence pour remédier à ce clivage, offrir des possibilités de
rattrapage numérique et mettre les technologies de l’information et de la
communication au service du développement pour tous ».
En droite ligne de ces recommandations, le système des Nations Unies a
organisé en deux phases, en décembre 2003 à Genève et en 2005 à Tunis
un Sommet Mondial sur la Société de l’Information, afin de donner à
toutes les parties prenantes l’occasion de mieux comprendre cette
révolution et ses incidences sur la vie de tous les jours, et de coordonner
harmonieusement la mise en place d’une société de l'information inclusive
et au service du développement.
Conscients également des risques majeurs en terme de coût d’opportunité
que la non prise en compte de cette réalité contemporaine pourrait
constituer pour l’Afrique, qui paye déjà au prix fort le fait de n’avoir pas su
prendre le train des révolutions antérieures, les pays africains ont mis en
place, avec l’appui de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA),
des initiatives visant à intégrer le continent dans la société de
l’information, notamment en comblant ses lacunes dans le domaine des
technologies de l’information et de la communication.

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