Tous ces documents programmatiques sectoriels ont servi de référence, ces dernières années, aux programmes d’intervention publique et aux principaux plans
prioritaires des partenaires en faveur du développement du pays.
Toutefois, le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
est resté sans cadre stratégique sectoriel actualisé depuis le dernier Document de
Politique Sectorielle (DPS) définie en 2009. Dans le secteur plus étendu du Numérique, il convient de noter que le pays connaît une fracture numérique qui accentue
des disparités intra-urbaines, inter-urbaines, entre les villes, les campagnes ainsi que
les provinces.
Sur le plan régional et international, la RDC doit répondre aux défis de croissance de
sa télé - densité et de son taux de pénétration des TIC [Indice de développement des
TIC, UIT 2018].
Pour tous ces motifs, le Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO
a pris l’initiative du « Plan National du Numérique ».
Ce plan est axé sur 4 piliers stratégiques : Infrastructures, Contenus, Usages applicatifs, Gouvernance - Régulation. Il porte la stratégie de développement numérique à
l’horizon 2025, avec un accent mis particulièrement sur :
(i) la mise en place et la modernisation des infrastructures ;
(ii) l’extension de la couverture des télécoms et de l’accès au Numérique ;
(iii) la sécurisation des voies et accès aux contenus numériques;
(iv) la transformation numérique des administrations et des entreprises ;
(v) l’exploitation des plateformes des technologies financières ;
(vi) l’amélioration du capital humain ;
(vii) la production, la promotion, l’hébergement et la sauvegarde
du contenu national ;
(viii) le suivi et l’appropriation des progrès technologiques du Numérique ;
(ix) la promotion du Numérique par les politiques publiques.
Cette vision va significativement contribuer à l’accroissement de la capacité du
pays dans sa transformation numérique (circulation des informations, économie de
la donnée, économie de la connaissance, transparence et traçabilité, interopérabilité des systèmes d’informations, ...). Elle va permettre au Numérique de devenir
un facteur important de soutien à la modernisation de l’État, à la croissance économique et au progrès social.
Le législateur a consacré la libéralisation du sous-secteur de l’audiovisuel en
1996 et du secteur des télécommunications en 2002, jadis monopoles publics.
Ces deux secteurs connaissent une forte croissance avec l’expansion de la téléphonie
mobile (2G, 3G et 4G), de la télévision numérique terrestre (TNT) et de l’Internet, dont
la demande est toujours à la hausse.
Il est évident que les nouvelles générations des technologies numériques ont trouvé
un écho retentissant dans les ménages, les administrations et les entreprises. Toutes
ces innovations et cet accroissement de la demande créent des nouvelles opportunités socio-économiques. Leurs applications structurent la demande et l’offre de
desserte numérique.
PLAN NATIONAL DU NUMÉRIQUE - Horizon 2025 - Septembre 2019
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